Ce qu’il faut, c’est ne jamais se taire.
Bobby SANDS, militant républicain, mort en 1981, dans une geôle d’Irlande du Nord, a tenu un journal pendant les dix-sept premiers jours de sa grève de la faim. Et il m’a semblé, à sa lecture, que ce matériau littéraire pouvait constituer un extra-ordinaire matériau théâtral.
Le théâtre n’est pas une arme ni un moyen de lutte. Mais le théâtre peut aujourd’hui nous faire entendre la voix de ceux qui auraient voulu ne jamais se taire.
Et, à travers Bobby SANDS, c’est à la fois le cri de tous ceux qui luttent que nous voudrions faire entendre, mais c’est aussi l’appel d’un individu déterminé à aller jusqu’au bout, c’est à dire, jusqu’à la mort.
Découvrir qui était cet individu,le voir nu, souffrant, inquiet, hésitant, le cerner jusque dans ses contradictions pour qu’au-delà ou en deçà de tout esprit “militant”, nous nous intéressions à l’homme qui a vécu, pour que nous cherchions à le rejoindre, pour que nous puissions le comprendre.
J’ai souhaité que sa mère et sa soeur soient présentes dans le spectacle : témoins, relais,doubles de nous-même et de lui. J’ai voulu que la musique d’un jeune compositeur prenne aussi la parole et que par son oeuvre il devienne le spectateur privilégié/invisible - projection de nos émotions.
Plus que jamais aujourd’hui, le théâtre est un cri.
Ivan MORANE
SIGNÉ BOBBY SANDS
d’après les textes laissés par Bobby Sands
traduits par
Maryvonne COURAPIED
Adaptés par
Sylvie OLLIVIER et Ivan MORANE
Mise en scène par Ivan MORANE
avec
Laurence MERCIER
La mère
Sylvie OLLIVIER
La soeur
Daniel ROMAND
Bobby Sands
Musique originale
Anthony GIRARD
Violoncelle
Robin CLAVREUL
Percussions
Florent HALADJIAN
Lumières
Jean-Marie PROUVEZE
Affche Christian DO HUU
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